Le Brexit et l’investissement au Royaume-Uni
Les études du Hutchins Roundup de cette semaine montrent que l'incertitude liée au Brexit a provoqué un ralentissement des investissements des entreprises au Royaume-Uni, les ménages comptent sur les changements de prix des épiceries pour influencer leurs anticipations d'inflation, et plus encore.
En 2017, Oakland, en Californie, a introduit une taxe de 1 cent l'once sur les boissons sucrées - soda, boissons énergisantes, thé glacé sucré et jus de fruits. En comparant les changements de prix à Oakland par rapport aux villes voisines, John Cawley de l'Université Cornell et ses coauteurs estiment que 61% de la taxe a été répercutée sur les consommateurs sous forme de prix plus élevés. De plus, la taxe a rendu les magasins d'Oakland 14% moins susceptibles de transporter les boissons taxées. Mais l'augmentation des prix et la réduction de la disponibilité n'ont eu aucun effet substantiel sur la consommation de boissons sucrées pour les adultes ou les enfants. Les auteurs pensent que les hausses de prix à Oakland n'ont peut-être pas été suffisamment importantes pour induire des changements de comportement substantiels.
Assistant de recherche principal - Hutchins Centre on Fiscal & Monetary Policy, The Brookings Institution
Il y a 50 ans, il existait une relation étroite entre le niveau de relâchement, par exemple, le niveau de chômage dans l'économie et le niveau d'inflation. Cela a disparu… Et il y a un certain nombre de raisons possibles pour cela. L'une d'elles est que les banques centrales ont tellement maîtrisé l'inflation, si bien depuis si longtemps, en particulier au cours des 25 dernières années, que les anticipations d'inflation sont bel et bien ancrées. Et par conséquent, l'inflation ne diminue pas beaucoup et ne monte pas beaucoup lorsque l'économie est tendue », explique Jerome Powell, président du conseil des gouverneurs du système de la Réserve fédérale
Il y a toujours une question de savoir s'il y a une partie abrupte de la courbe de Phillips? Par exemple, le problème n'est pas la pente de la courbe de Phillips, mais le fait que nous avons une mauvaise estimation du taux de chômage naturel. Par exemple, le marché du travail n'est peut-être pas aussi serré que nous le pensons, et il se resserrera, et tout à coup, nous allons frapper cette courbe de Phillips abrupte ... Je n'en ai vu aucune preuve. Je ne pense pas que nous connaissions les réponses à ces questions. Je pense que c'est pourquoi je pense que nous devons utiliser une énorme dose de bon sens et de gestion des risques dans nos politiques. »
Bahrein ne veut pas du Rafale
Sans doute que les dirigeants et les responsables de la communication de Dassault Aviation méditeront les propos tenus par le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, lors d’une entrevue avec le général américain David Petraeus, le 1er novembre 2009. « Il a dit que la France essayait de pousser le Rafale et serait présente en force (ndlr, au salon aéronautique de Bahreïn de janvier 2010), bien qu’il partage l’avis de Petraeus selon lequel l’avion de combat français est doté d’une technologie d’hier » indique un compte-rendu du déparement d’Etat américain, qui, rendu public par WikiLeaks, résume les déclarations du roi al-Khalifa. En matière d’avions à la technologie ancienne, le roi de Bahreïn doit en effet s’y connaître puisque les seuls avions récents de sa force aérienne sont des F16 C/D américains, livrés entre 1990 et 2001. Ces derniers complètent une flotte de F5 Tiger, qui, pour le coup, font figure d’antiquités. Ironie du sort, quelques jours après cette rencontre entre le roi al-Khalifa et le général Petraeus, le pilote d’essai britannique Peter Collins avait couvert d’éloges le Rafale après l’avoir eu entre les mains. « Il est tout simplement le meilleur avion de combat et le plus complet dans lequel je n’ai jamais volé. Ses déploiements opérationnels parlent d’eux-mêmes.
Si je devais aller au combat, sur n’importe quelle mission, contre n’importe qui, je le ferais, sans aucun doute, avec le Rafale » avait-il écrit pour le compte du magazine Flight International. Au cours de ce mois de novembre 2009, les Rafale de l’escadron de chasse 1/7 Provence s’étaient particulièrement mis en valeur lors de l’exercice international Air Tactical Leadership Course (ATLC), organisé aux Emirats arabes unis et où ils étaient notamment opposés à des Typhoon britanniques, des F22 Raptor de l’US Air Force, des F-7 pakistanais, des Mirage 2000-9 émiratis et des F16 MLU jordaniens. Et le bilan parle de lui même. Un des Rafale a pu, en une minute, traiter 6 cibles différentes au sol situées à des distances comprises entre 20 et 40 km et tirer 3 missiles air-air Mica. Et lors de confrontations de type « Dog Fight » avec les autres appareils, l’avion français a eu le dessus sur l’Eurofighter (4-0 et 3-1) ainsi que sur le F-22 Raptor (5-1). Cela dit, il est vrai que le Rafale est un avion de 4e génération. Mais pour l’instant, et hormis le F22 Raptor, ni le F35 Lightning américain et ni T50 russe, dits de 5e génération n’ont pour l’instant fait leurs preuves étant donné qu’ils sont encore entre les mains des ingénieurs. Alors, l’on peut penser que, après tout, l’avis d’un roi régnant sur un Etat minuscule comme peut l’être Bahreïn (moins de 700 km2) n’est pas en prendre en considération. Mais il est probable qu’il n’est pas le seul à avoir un avis négatif sur le Rafale. Est-ce que cette mauvaise réputation, aussi injuste qu’elle puisse paraître, peut expliquer les déboires de l’avion français à l’exportation? Sans doute pas car d’autres facteurs rentrent en ligne de compte. Mais en tout état de cause, cela n’aide pas.